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Marcel PROUST (1871-1922)

 

Lettre autographe signée adressée à [Mme Straus]. Non datée [17 décembre 1912].

Une page in-8 sur papier au filigrane Imperial Diadem.

 

…j’ai fait ce qu’il fallait pour mourir ou y aller et comme je ne suis pas mort, j’irai…

 

Belle lettre relative à Kismet, pièce de théâtre du britannique Edward Knoblauch ou Knoblock, adaptée en français par Jules Lemaître et représentée à Paris au théâtre Sarah Bernhardt dans une mise en scène de Lucien Guitry, en décembre 1912.

 

Proust s’adresse ici à l’une de ses fidèles amies correspondantes, Geneviève Halévy devenue Mme Emile Straus par son mariage en 1886, et qui servit de modèle au personnage de la duchesse de Guermantes de La Recherche.

 

« Madame


Je vais venir à Kismet ; j’ai fait ce qu’il fallait pour mourir ou y aller et comme je ne suis pas mort, j’irai. A moins quevous-même vous n’y alliez plus ; dans ce cas je vous propose d’aller vous tenir compagnie chez vous, Kismet sans vous perdant ses charmes. Mais j’espère que vous n’êtes pas trop fatiguée et pourrez aller au théâtre ce qui vous plaira mieux. Si vous y allez ne me prévenez pas et j’irai vous y voir »….

Votre respectueux reconnaissant Marcel Proust »

 

Proust s’adresse ici à l’une de ses fidèles amies correspondantes, Geneviève Halévy devenue Mme Emile Straus par son mariage en 1886, et qui servit de modèle au personnage de la duchesse de Guermantes de La Recherche.

On ne sait si finalement Mme Straus se rendit au théâtre mais peu après, Proust écrivait à son ami Albert Nahmias être allé à la répétition générale de Kismet mais qu’à peine arrivé, « le monsieur avec qui j’étais en giflait un autre de sorte que la soirée s’est passée en pourparlers sans que je ne vois rien ! ».

 

Pièce en trois actes, créée à Londres, dont le titre signifie en turc « le destin », Kismet a été adapté à plusieurs reprises au cinéma et à la télévision ainsi qu'en 1953 dans une comédie musicale populaire. Conte orientaliste, il s’agit de l’histoire d’un magicien ambulant qui ambitionne pour sa fille un mariage princier, celle-ci s’éprenant du fils d’un jardinier qui n’est autre que le calife de Bagdad habilement déguisé.

 

Bibliographie :

Cette lettre a été éditée avec une petite variante dans la Correspondance, éd. Kolb, n°156.

Marcel PROUST (1871-1922)

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